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Ezzedine Saïdane : Aucune chance de restituer l’argent spolié

L’expert en économie Ezzedine Saïdane a estimé, dans Midi Show de ce mardi, que la Tunisie n’a aucune chance de restituer l’argent spolié.

«Ce processus a pris du retard et l’Etat tunisien n’a pas fait l’essentiel pour avancer sur ce dossier. Ainsi, les parties étrangères ne prennent plus au sérieux cette question», a-t-il ajouté.

Il a souligné que personne ne connaît la valeur totale de l’argent spolié et que l’Etat tunisien n’a restitué que l’équivalent de 42 millions de dinars depuis 2011. Quant à l’argent récupéré par le biais de la réconciliation pénale, il ne dépasse pas les cinq millions de dinars…

L’accord de libre-échange avec la Turquie est à sens unique
Ezzedine Saïdane a, par ailleurs, déclaré qu’il n’est pas pour l’annulation de l’accord de libre-échange avec la Turquie, d’autant que cet accord est en partie bénéfique pour la Tunisie, notamment en ce qui concerne l’importation de certaines matières premières et de produits nécessaires, à des prix raisonnables.

Il a ajouté, en revanche, que l’accord ne provoquait aucun déficit de la balance commerciale, après son entrée en vigueur en 2007, mais sa révision de 2013 était à sens unique, parce que la partie turque en était l’unique bénéficiaire.

«Tout accord économique a une dimension politique, mais tout pays doit prendre en considération les spécificités de son marché et de son économie, avant de signer de tels accords. Le déficit provoqué par l’accord de libre-échange avec la Turquie a atteint les quatre milliards de dinars en 2022. Cela porte préjudice au tissu économique en Tunisie», a-t-il indiqué.  
Il a, également, souligné que la balance commerciale avec la Chine est déficitaire de 8 milliards de dinars, mais l’Etat n’a aucune approche pour remédier à cette situation.
 
Des défis majeurs en 2024

Sur un autre plan, l’invité de Midi Show a indiqué que la Tunisie fera face à des enjeux majeurs en 2024, dont notamment l’importation du blé et des matières de base, la maîtrise de la note souveraine et le paiement de la dette extérieure.
 

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